Au XIXe siècle, alors que la protection animale semblait relever de l’utopie, une poignée de femmes et d’hommes s’est organisée pour faire reculer la violence ordinaire infligée aux bêtes. Cent cinquante ans plus tard, leur combat a pris une ampleur que même les plus visionnaires n’avaient pas anticipée.
L’actuelle présidence concentre ses efforts sur les dossiers brûlants, comme la question des élevages industriels et la multiplication des abandons. Ces dernières années, la direction a fait le choix d’adapter les méthodes d’intervention pour affronter des formes de maltraitance qui évoluent et répondre à des attentes sociales toujours plus pressantes.
Plan de l'article
La mission de l’ASPCA face aux enjeux de la protection animale
La société pour la prévention de la cruauté envers les animaux, l’ASPCA, a imprimé sa marque dans l’histoire américaine de la protection animale. Fondée le 10 avril 1866 à New York par Henry Bergh, elle a ouvert la voie à une mobilisation organisée contre les abus commis sur les animaux. Si ses racines plongent dans le terreau new-yorkais, son influence, elle, déborde largement ce cadre et a inspiré de nombreux mouvements à travers le monde.
Les missions de l’ASPCA sont multiples. Grâce à un réseau de près de 800 volontaires, l’association mène une palette d’actions concrètes, dont voici les principales :
- Prise en charge et soins des animaux blessés, abandonnés ou victimes de mauvais traitements
- Déplacement de cliniques mobiles pour la stérilisation
- Organisation de campagnes d’adoption
- Déploiement de programmes d’éducation canine
- Mise en place de thérapies assistées par les animaux
- Gestion d’un centre antipoison dédié aux animaux
Prévention, accès aux soins vétérinaires, lutte contre la maltraitance : l’ASPCA articule son action autour d’une approche pragmatique, sans jamais perdre de vue la dimension humaine de chaque situation.
L’association ne se contente pas d’intervenir en urgence. Son engagement s’étend sur le long terme, avec un accent fort sur l’éducation : sensibiliser le public, accompagner les propriétaires d’animaux, diffuser des séries documentaires, ou encore proposer un soutien aux personnes endeuillées après la perte d’un animal. Cette diversité d’initiatives traduit une volonté claire : transformer durablement les mentalités et les comportements, en s’attaquant aux racines du problème. Chaque projet s’inscrit dans une stratégie globale, pensée pour faire face à la complexité des défis actuels de la protection des animaux.
Qui dirige aujourd’hui l’ASPCA et quel est son rôle concret ?
Depuis le 1er juin 2013, Matthew E. Bershadker occupe la direction de l’ASPCA. Son nom est désormais bien connu dans le monde associatif américain, où il incarne une approche résolument axée sur l’action et l’efficacité. Il s’inscrit dans la lignée de personnalités marquantes, de Henry Bergh à Roger A. Caras, qui ont façonné l’histoire de l’organisation.
Le directeur ne se cantonne pas à un rôle de représentation. Sous la houlette de Matthew E. Bershadker, plusieurs axes structurent l’intervention de l’ASPCA :
- Renforcer la lutte contre la cruauté envers les animaux
- Déployer des cliniques mobiles pour la stérilisation
- Développer des campagnes d’éducation et d’adoption
- Soutenir les équipes de secours lors de situations d’urgence
- Former et accompagner de nouvelles équipes sur le terrain
Matthew E. Bershadker coordonne une équipe de près de 800 volontaires et façonne la stratégie de l’association pour répondre aux exigences actuelles. Il doit jongler entre de nombreux impératifs : suivre l’évolution des lois, promouvoir des pratiques vétérinaires innovantes, renforcer l’impact des actions de sensibilisation.
À la tête de l’organisation, il s’appuie sur une connaissance pointue des réseaux vétérinaires, des réalités locales et du tissu associatif. Sa capacité à rassembler, à mobiliser des profils variés et à maintenir le cap sur le long terme fait toute la différence. En somme, il veille à la cohérence, à la crédibilité et à l’efficacité d’une institution qui a bâti sa réputation sur la constance de son engagement contre la souffrance animale.
Pourquoi la lutte contre la cruauté envers les animaux reste un défi majeur
La prévention de la cruauté envers les animaux exige des ressources considérables, mais la réalité, sur le terrain, se révèle souvent plus difficile qu’il n’y paraît. Depuis sa création à New York en 1866, l’ASPCA n’a jamais cessé d’intervenir : secours, soins, campagnes de sensibilisation, actions en justice… Chaque année, des milliers d’animaux victimes de négligence ou de violences sont recueillis et soignés. Pourtant, la souffrance animale persiste, nourrie par des habitudes banalisées et un déficit de connaissance des droits des animaux.
Les stratégies de lutte s’appuient d’abord sur l’action directe et la vigilance. Les agents de l’ASPCA enquêtent sur les cas de maltraitance, travaillent en étroite collaboration avec les autorités locales et accompagnent les victimes tout au long de leur parcours de soins. Mais la mission de l’association ne s’arrête pas là. Elle s’investit aussi dans l’éducation, pour déconstruire les préjugés et soutenir les professionnels du secteur animalier.
La dimension juridique constitue un autre pilier de la démarche. Les lois varient d’un État à l’autre, leur application reste inégale et les résistances culturelles ralentissent parfois le changement. La protection des animaux ne peut progresser que grâce à un effort collectif, associant citoyens, vétérinaires et institutions à la dynamique impulsée par l’association. À travers ses cliniques de stérilisation, son centre antipoison, ses sessions de formation et son service d’adoption, l’ASPCA continue d’ajuster ses réponses, conjuguant expertise professionnelle et proximité avec le public.
S’engager aux côtés de l’ASPCA : des moyens simples pour faire la différence
Prendre part à la protection des animaux ne suppose pas de bouleverser son quotidien. Avec ses 800 bénévoles, l’ASPCA multiplie les pistes pour permettre à chacun d’agir, selon ses capacités et ses envies. L’adoption reste la démarche la plus directe : accueillir un chien ou un chat rescapé, c’est changer un destin et donner une portée très concrète à l’engagement d’une association pour la prévention de la cruauté envers les animaux.
Pour celles et ceux qui souhaitent s’impliquer autrement, plusieurs options se présentent :
- Participer au bénévolat sur le terrain, qu’il s’agisse d’aider dans les refuges ou d’intervenir lors des opérations de sensibilisation
- Mettre à profit une expertise spécifique, par exemple en rejoignant les équipes impliquées dans les programmes d’éducation canine ou dans les cliniques ambulantes de stérilisation
- S’engager dans la thérapie assistée par les animaux pour soutenir les personnes les plus vulnérables
L’engagement peut aussi prendre la forme d’un don, chaque contribution, même modeste, vient consolider l’action quotidienne de l’organisation. L’ASPCA met également à disposition une ligne téléphonique dédiée aux propriétaires en deuil, offrant un accompagnement précieux à ceux qui traversent la perte d’un animal. La formation et l’appui à d’autres associations font partie intégrante de sa mission, pour renforcer le réseau et partager les pratiques qui ont fait leurs preuves.
Chacun peut trouver sa place, quel que soit son parcours. Que vous soyez à New York, Montréal ou ailleurs, la lutte contre la souffrance animale s’écrit à plusieurs mains, et la vôtre peut, elle aussi, changer la donne.








































